Issu du terreau malfaisant de Toxcity aka Liège la terrible, le duo sale et méchant Le Prince Harry (Lio et Snon) terrorise depuis 2006 les caves belges et françaises avec un accent à couper au couteau et de violentes pulsions punks exécutées aussi bien à la guitare qu’au clavier. La Prince Harry démontre très tôt l’efficacité de sa synthèse synthpunk décrébrale aussi dansante que défouloire qui lui attire les bonnes grâces du label Teenage Menopause (JC Satàn, Jessica93, Harshove…). En deux LPs, It’s Getting Worse (2012) et Synthetic Love (2017), c’est plié : le groupe s’est taillé une réputation d’incendiaire des dancefloors qui collent à grand coups de tubes. En 2019, Le Prince Harry prépare son retour, coldifie ses riffs et pousse un peu plus loin le curseur indus pour un troisième album prévu début mars chez Teenage Menopause ! Ambiance de garage hanté, effronterie punk et vibrations digitales lo-fi restent les fondamentaux de Le Prince Harry, experts en teufs à cheval entre la soirée punk et le live électronique.

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Pour ceux qui suivent le parcours sinueux et surprenant de Delacave, voici un coude de plus au chemin. Avec Window Has No Glass, Seb et Lili, piliers historique de la mythique Grande Triple Alliance Internationale de l’Est, présentent un disque intime et particulier composé et enregistré chez eux, entre eux, dans la Drôme. Pas de quartet comme le précédent album sorti il y’a tout juste un an, mais un duo pour des morceaux personnels et arrangés à la maison, en toute détente ! Les ambiances sont feutrées mais l’intention est toujours aussi urgente. Entre les arrangements et les interludes, on décèle cette fragilité et cette innocence à peine masquée. Les mélodies de chant, de flûte ou de guitare sont des hymnes ondulants que les synthés portent comme un repère dans l’espace mouvant. Un album étrange et beau, inclassable, qui rappelle celui d’Heimat, dont on ne se lasse toujours pas !

Deux ans après leur premier album, le bien nommé Cockpit I, voici Cockpit II, ou les quatre filous de Bordeaux qui reviennent mettre la foire. Leur groove-grunge unique s’étoffe et taquine désormais les grincements de Catholic Spray (pour les initiés). Enregistré puis mixé par J.C. Satàn, sur le backline de J.C. Satàn à la J.C. Satàn Mansion pendant l’été 2017, cet album teigneux ne rigole pas du tout. Le son a pris en rondeur, en précision aussi ! Les stéréos sont impératives et sculptent avec les lyrics un relief dans les basslines surpuissantes. Disemberg meets Ampeg !! Quatre compositeurs pour cet album alambiqué qui transgresse bon nombre de règles du genre.